Investir en Bourse pour encaisser les dividendes : une stratégie payante ?

silver and gold coins

Dans le domaine des revenus passifs, la stratégie des dividendes présente des atouts de premier plan, mais aussi des pièges.

Attention : les performances passées ne préjugent pas des performances présentes et futures. Je ne fais pas de conseil ici, je ne suis pas conseillère en patrimoine. Je raconte sur ce blog mon retour d’expérience sans que cela soit une incitation à l’investissement sur des instruments financiers. J’en appelle à ton libre arbitre sur l’utilisation des informations que je te fournis sur le blog en général, et cet article en particulier.

Avant de rentrer dans les détails, je prends quelques instants pour réexpliquer le principe des dividendes en Bourse.

Une entreprise cotée présente chaque année en Assemblée Générale les résultats de l’exercice précédent. Souvent à la fin de l’année civile mais il peut y avoir des cas particuliers.
Les résultats sont bénéficiaires ou déficitaires. Dans le cas du bénéfice, l’entreprise cotée peut décider de reverser tout ou partie du bénéfice, sous forme de dividende. Cette résolution est présentée et votée en Assemblée générale pour adoption. Le montant et la date de détachement du coupon correspondant au dividende sont fixés à cette occasion. Le dividende peut être versé en plusieurs fois.
Ce que j’ai lu dans La Bourse pour les nuls, c’est que pour y prétendre, il faut détenir le titre de l’entreprise cotée au plus tard la veille du détachement du coupon.

A la date de détachement, le dividende est séparé du prix de l’action et versé sur le compte espèces du compte-titres ou du PEA où est hébergé le titre. Mécaniquement, l’action baisse à hauteur du montant du dividende.

En fonction de la vivacité du titre, il peut mettre plus ou moins longtemps à reprendre le cours pré-détachement.

1er piège à éviter : acheter l’action la veille ou l’avant-veille du détachement du dividende. Cela engendre automatiquement une moins-value immédiate.
Il vaut mieux attendre que le dividende soit versé. Pour connaitre la date, rendez-vous dans l’agenda Investisseurs du site web de la société cotée, l’AMF ou la rubrique Dividendes de la fiche société chez votre courtier.

Que se passe-t-il en cas de déficit ? En toute logique, pour ne pas creuser le déficit, l’entreprise évitera de verser un dividende. Même en cas de bénéfice, l’entreprise peut décider de ne pas verser de dividendes pour favoriser l’investissement, l’augmentation de capital, le rachat d’actions, …

2ème piège à éviter : compter systématiquement sur le versement du bénéfice pour effacer une moindre performance à la cotation. Comprendre : si le cours a fait -10% sur l’année et que l’entreprise décide de ne pas verser de dividende, ben ça fera -10%…

Pour la petite anecdote, ma première tentative avec une action à dividendes a été un échec. Je l’ai acheté la semaine avant le détachement du coupon, et le cours n’est jamais revenu à la valeur d’achat. Quand j’ai compris que le secteur (bancaire) était un peu à éviter à cause de son environnement, c’était trop tard, j’avais perdu 10% !

J’ai retravaillé ma stratégie, constitué 4 lignes pour diversifier sur des secteurs défensifs (consommation), de croissance (services) et cycliques (énergie).
L’une de ces valeurs vient de verser des dividendes que je compte réinvestir sans attendre. En avant l’effet boule de neige 🙂
Cette même valeur a perdu 21,89% du prix d’achat, la somme des dividendes versés couvre 1/5ème des pertes, mais je compte bien étudier un nouvel achat pour faire descendre le Prix de revient unitaire, en attendant une remontée du cours.

Je te partage maintenant les éléments différenciateurs qui me font choisir ou non une action pour ma stratégie d’investissement :

  • regarder l’historique de l’évolution du cours sur 5 à 10 ans et voir comment la valeur se comporte après le versement des dividendes précédents. Il vaut mieux de faibles dividendes avec un cours qui croît, que l’inverse !
  • regarder les habitudes de l’entreprise à verser des dividendes (récurrence, montant, source) pour évaluer la possibilité d’en faire un vrai revenu passif. Je me concentre sur les dividendes stables voire croissants dans la durée.
  • regarder, au delà du rendement, le potentiel de croissance de l’entreprise sur les 2 années à venir. Si le chiffre d’affaires ne croît pas, il y a peu de chances de continuer à dégager des bénéfices et donc l’entreprise va peut-être piocher dans ses réserves pour payer les dividendes (mauvaise idée)
  • se méfier des gros rendements (>6%) ce sont des actions qui se payent chères la plupart du temps et il n’y a pas d’assurance de la pérennité dans le temps  du versement du dividende. Ex : le secteur du luxe.
  • pour un même secteur, comparer la politique de dividendes des concurrents et s’approprier les analyses disponibles, les prévisions
  • regarder le PER (Price Earning Ratio, ratio cours sur bénéfice) et le PEG (Price Earning to Growth, ratio cours sur chiffre d’affaires) et se faire son opinion
  • ne pas oublier l’environnement (économique, politique,…) dans laquelle l’entreprise cotée évolue

Au global, mon objectif est de générer une plus-value entre 4 et 6% par an, versée en dividendes, tout en gardant un œil sur la valorisation de mon portefeuille (-20% / + 20%).

Que penses-tu de ma stratégie d’investissement en Bourse avec les dividendes ?

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