Bourse et Dividendes : une stratégie encore payante en 2020 ?

Comme tu le sais peut-être, j’investis en Bourse depuis quelques années et ma stratégie repose sur l’encaissement de dividendes.
Est-ce une stratégie durable dans le temps ? C’est ce que nous allons voir dans les prochaines lignes.

Au moment où j’écris cet article, nous avons subi l’une des pires crises boursières de ces vingt dernières années, et ce n’est pas fini. Si tu te réveilles d’un long sommeil, ou tu viens de te reconnecter à l’actualité, je raconte un peu ce qui s’est passé par ici, et l’impact sur mon portefeuille.

Pour maintenir l’économie hors de l’eau alors qu’elle était complètement à l’arrêt, et tenter de la relancer, les différentes instances gouvernementales et bancaires centrales ont facilité la distribution de prêts et l’exonération partielle voire totale de charges.

Qu’est-ce que cela à avoir avec les dividendes ? A première vue, rien. Les dividendes sont en effet issus des bénéfices que l’entreprise a réussi à dégager de l’exercice comptable précédent. L’argent existe donc mais… A défaut de faire des ventes, encaisser du chiffre d’affaire, beaucoup d’entreprises se sont retrouvées en difficulté pour faire face à leurs charges quotidienne : les salaires, les créances déjà existantes, les charges sociales et fiscales, etc.

Beaucoup oui, mais pas toutes, loin de là ! Parce que leur gestion était saine, dotées d’une belle trésorerie ou encore d’un business model qui a tenu face à la conséquence économique de la pandémie, de nombreuses entreprises étaient, malgré tout, en mesure de proposer et verser leurs dividendes.

Le cas de la France

Je ne sais pas si c’est un cas unique, mais j’ai été pour le moins surprise par ce qui s’est passé en France.
Il faut savoir que la période de janvier à juin concentre la majeure partie des assemblées générales d’actionnaires. C’est lors de ces assemblées que, suite aux bénéfices constatés, la décision de générer et verser un dividende est approuvée ou non.
L’Etat français est actionnaire de plusieurs sociétés, avec plus ou moins d’importance. Le gouvernement a été aussi le chef d’orchestre des prêts garantis, des exonérations de charges. Dans une annonce qui m’a paru éminemment politique, le gouvernement a incité TOUTES les entreprises, et particulièrement celles où l’Etat était actionnaire, à réduire voire supprimer le versement de dividendes en 2020 pour l’exercice 2019.

L’impact pour mon portefeuille

Je m’attendais à ne recevoir aucun dividende, mettant à mal mon objectif financier de l’année. Le résultat a été tout autre.
J’ai 5 lignes de sociétés françaises, exerçant toutes dans des secteurs différents.
Sur les 5 :

  • 1 société compte verser 100% du dividende prévu
  • 3 sociétés ont réduit leur dividende – 2 ont réduit de 50% et 1 a réduit de 30%
  • 1 société a supprimé son dividende

Ce qui fait en tout 54% des dividendes reçus en 2020 contre 100% en 2019.

A côté, j’ai 2 ETF mondiaux, qui sont capitalisants, c’est-à-dire que les dividendes ne sont pas versés au détenteur de parts mais réinvestis dans de nouvelles parts. A ce niveau, j’ai moins de détails sur l’impact. La baisse semble cependant significative, et de manière disparate, dans le monde entier.

Que retenir

Voici ce que je retiens pour ma part :

  • les dividendes ne sont pas éternels : il suffit d’une crise économique, d’une décision politique pour que … pschitt ! Plus là !
  • les fondamentaux, sur lesquels l’entreprise repose, sont aussi importants que le dividende. Une bonne gestion, une belle traction / fidélisation, une trésorerie pour les temps durs, etc.
  • regarder l’historique de versement des dividendes permet de se faire une idée sur la probabilité que le dividende soit là l’année suivante. Mais ce n’est pas une garantie
  • diversifier : secteur économique, géographie, taille… au risque de toucher ZERO dividende !
  • diversifier EN DEHORS de la bourse – car au delà des dividendes, je peux compter sur les plus-values de mes autres placements, les loyers de SCPI, etc.

Quoiqu’il en soit, je continue ma stratégie orientée dividendes. Je n’ai pas de boule de cristal mais je crois en la résilience et cela devrait payer sur le long terme.


Voilà, j’espère que cet article t’apportera de la valeur.
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Tu y trouveras aussi d’autres contenus pour avancer sur ton chemin de l’indépendance financière. Bonne route !

Crédits photo : Christoph Scholz