Investissement : zoom sur le crowfunding immobilier

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Encore confidentiel côté grand public, le crowdfunding immobilier fait le buzz auprès des investisseurs. Des rendements affichés de 7 à 10% sur une échéance moyenne de 18 à 24 mois, voilà qui est très prometteur, mais pas sans risque. Comment aborder le crowfunding immobilier ?

Petit rappel avant de commencer

Attention : les performances passées ne préjugent pas des performances présentes et futures. Je ne fais pas de conseil ici, je ne suis pas conseillère en patrimoine. Je raconte sur ce blog mon retour d’expérience sans que cela soit une incitation à l’investissement sur des instruments financiers. J’en appelle à ton libre arbitre sur l’utilisation des informations que je te fournis sur le blog en général, et cet article en particulier.

Le crowdfunding immobilier est une forme de financement participatif qui vise à proposer à des promoteurs immobiliers la disponibilité d’un capital prêté (crowdlending) ou souscrit en parts (crowdequity).

Faire de la promotion immobilière ou devenir associé

2 principaux cas d’utilisations

  1. Cela peut leur servir en tant que fonds propres et leur permettre d’accéder plus facilement à des crédits bancaires (voire même les remplacer) pour financer leurs programmes.
    J’ai également vu le cas d’une plateforme qui oriente les fonds collectés vers la publicité immobilière.
    Dans le cas du crowdlending, l’investissement est limité dans le temps, le capital est susceptible d’être remboursé avec des intérêts.
  2. Les investisseurs apportent leur capital dans une Société Civile Immobilière (SCI) propriétaire d’un programme ou d’une partie de programme, ils deviennent associés, payent les charges afférentes via la SCI et touchent également les revenus des loyers.

On retrouvera du crowdfunding immobilier sur des plateformes spécialisées (telles que Homunity, Fundimmo) tout comme sur les plateformes généralistes (Anaxago, Wiseed, Lita.co…).

Sans risque ?

En face d’un rendement élevé (7 à 10% en moyenne), les projets considérés présentent de réels risques. Quels sont-ils ?
Le tout premier, évident, est que le programme bénéficiaire du financement ne se vende pas, ou pas assez.
Le second, et c’est arrivé, c’est que le promoteur fasse faillite ! En 2017, la société Terlat a été mis en redressement judiciaire alors qu’il avait six projets de construction en financement participatif auprès de Wiseed et Anaxago pour 2,8 Millions d’euros. Gros impact financier pour les investisseurs financiers, qui pour certains n’ont jamais revu leur mise.
D’autres risques moins irrémédiables tels que des difficultés administratives, des retards dans la construction, des problèmes de solvabilité peuvent gréver le retour sur investissement en temps et heure.

Enfin, la plateforme peut aussi ne plus être au rendez-vous. Ainsi, fin 2018, Unilend a été déclarée en cessation de paiement.

A retenir

Si le crowdfunding immobilier t’intéresse, voici quelques automatismes à avoir :

  • Se renseigner un maximum sur la plateforme : son histoire, les garanties qu’elles présentes (au minimum inscription à l’ORIAS et agrément par l’AMF), ses modalités de sélection de projets, les conditions de souscription, les taux d’échec, les frais d’entrée et de sortie, etc
  • Se renseigner à fond sur le projet d’investissement : les comptes, les projections, les objectifs de placement des fonds récoltés, les fondateurs, etc… Ne pas céder au coup de coeur mais prendre le temps de peser le pour et le contre. Si ce n’est pas ce projet qui aura les faveurs de tes finances, ce sera un autre ! Il y aura toujours des propositions.
  • Regarder le SAV de la plateforme : chercher les avis, les retours d’expérience, Google sera ton ami…
  • Considérer l’avantage fiscal comme la cerise sur le gâteau : ce ne doit pas être ta première raison d’investir, au risque de t’inciter et de te précipiter sur le  premier projet venu.
  • Investir ce que tu es prêt à perdre : que ce soit le prêt rémunéré ou l’achat de parts, le rendement est théorique, le risque de perte partielle / total est réel. En outre, le risque d’illiquidité est présent, c’est-à-dire que tu peux te retrouver avec les titres sur les bras à vie, sans possibilité de les revendre.
  • Investir sur le long terme : comme toujours, tu ne dois pas avoir besoin de l’argent investi en cas d’urgence. Mets en place une épargne de précaution, je le dis, je le répète, c’est essentiel pour investir l’esprit tranquille.
  • Diversifier : il semble plus judicieux de placer son capital sur plusieurs projets, sur au moins 2 plateformes différentes, avec des petits montants. Une astuce consisterait à placer en pourcentage qu’en montant fixe.

Où j’en suis avec le crowdfunding immobilier ?

Pour le moment, je continue de regarder ces opportunités. Le secteur semble en début de consolidation avec des plateformes qui disparaissent et d’autres qui se font racheter.
Par ailleurs, je suis bien investie en immobilier pour ne pas mettre plus d’oeufs dans ce panier 🙂

Et toi, est-ce que le crowdfunding immobilier te tente ?

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