En Bourse, il y a un adage anglais qui dit « Sell in May and Go away », ce qu’on peut traduire de la manière suivante « Vendre (ses titres) en Mai et partir ». Est-ce un bon conseil ?
Génèse
Cela vient de la saisonnalité qu’on peut observer en bourse. Le 1er trimestre est dévolu aux Assemblées Générales qui suivent l’annonce des résultats annuels et entérinent le paiement du dividende (s’il y en a un).
A partir de cet évènement calendaire, les rendez-vous suivants sont les résultats trimestriels. Le plus scruté est le 4ème trimestre (lorsque l’exercice est sur une année civile), là où les tendances vont se préciser quant à la réussite des objectifs de l’année.
Il en résulte qu’entre mai et octobre, l’activité d’échanges est plus faible et par conséquent, à moins d’un imprévu, les cours évoluent peu. Les vacances d’été sont particulièrement propices à la quasi inactivité boursière.
C’est pourquoi cette phrase « Sell in May and Go Away » met l’accent sur une action de vente de ses titres, et de revenir se positionner un peu plus tard dans l’année.
Pourquoi vendre ?
En fonction de la performance du portefeuille, c’est tout d’abord l’occasion d’encaisser ses bénéfices.
C’est aussi la possibilité de manger ses pertes.
On peut agir sur tout ou partie de son portefeuille. Mais l’idée derrière le « Sell in May », c’est de TOUT vendre.
Faut-il vendre en ce moment ?
Attention : les performances passées ne préjugent pas des performances présentes et futures. Je ne fais pas de conseil ici, je ne suis pas conseillère en patrimoine. Je raconte sur ce blog mon retour d’expérience sans que cela soit une incitation à l’investissement sur des instruments financiers. J’en appelle à ton libre arbitre sur l’utilisation des informations que je te fournis sur le blog en général, et cet article en particulier.
Tout dépend de votre stratégie et de vos objectifs, mis au regard de l’actualité et des derniers événements boursiers.
Voici le résumé (non exhaustif) de ce que j’ai retenu ces derniers mois :
- des résultats financiers plutôt positifs pour 2021 à l’échelle mondiale, se manifestant par une hausse record des dividendes à hauteur de 16,7%, par rapport à 2020.
- le COVID-19, 2 ans après son apparition, est toujours présent et continue de faire peur aux marchés
- les banques centrales reprennent la main sur les taux directeurs, pour juguler l’inflation galopante
- la guerre en Ukraine continue d’influencer les marchés
Plusieurs indices convergent vers une volatilité soutenue, malgré la saison. Cela représente potentiellement de nouvelles baisses, et donc des opportunités à venir.
Plutôt que rentrer dans un automatisme, je crois à la vertu de la stratégie d’investissement, qu’il faut fixer avant de commencer de boursicoter. C’est la ligne directrice pour toute action passée, présente et future que tu seras amené-e à réaliser.
Est-ce que je vais tout vendre en mai et partir (en vacances ?)
Je suis toujours ma stratégie de dividendes, long terme en comptant sur l’effet boule de neige des intérêts composés. Cette stratégie suppose d’acquérir un volume important de titres en valeur stable / croissante et avec un dividende garanti stable / croissant, et de les garder autant que faire se peut.
Donc, je ne vais absolument rien vendre ! Et je reste sur la ligne de mes objectifs de cette année.
Je compte investir en mai, voire en juin puis laisser mes lignes en l’état jusqu’en octobre.
En parallèle, épargner dans le compte espèces du PEA pour grossir mes liquidités… pour être prête quand des occasions se présenteront.
Et d’ici là, vacances 🙂
Voilà, j’espère que cet article t’a éclairé un peu plus sur les us et coutumes de la Bourse. Rejoins-nous sur Facebook et Instagram pour plus de contenu Bourse, Immobilier, Placements !
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