Bourse : quel est le meilleur support pour investir ?

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Lorsque tu souhaites investir en Bourse, que ce soit en titres vifs ou via des fonds ou encore les trackers, plusieurs formules s’offrent à toi. Je te propose de faire le tour et de t’accompagner dans le choix du meilleur support pour investir. On y va ?

Attention : les performances passées ne préjugent pas des performances présentes et futures. Je ne fais pas de conseil ici, je ne suis pas conseillère en patrimoine. Je raconte sur ce blog mon retour d’expérience sans que cela soit une incitation à l’investissement sur des instruments financiers. J’en appelle à ton libre arbitre sur l’utilisation des informations que je te fournis sur le blog en général, et cet article en particulier.

L’assurance-vie

Commençons avec le placement préféré des Français : plus de 22 milliards d’euros collectés en 2018. L’assurance-vie fait partie de mes supports de placement, dans une optique moyen / long terme.
La plupart des contrats propose des fonds euros (à capital garanti) et des unités de compte. Ces dernières sont réellement des opportunités de placement, non sans risque.  Dans le panel des unités de comptes rendues disponibles par l’assureur, on peut y trouver des titres en direct (actions, obligations), ou via des fonds, ou encore des trackers.

Si tu es habitué-e à gérer ton contrat d’assurance-vie, souscrire des unités de compte investies en Bourse se révélera un jeu d’enfant. 

Le cadre fiscal de l’assurance-vie (abattement fiscal sur la plus-value au delà de 8 ans; flat tax de 30% le cas échéant) est le principal atout de ce support.

Rappelons que dans le cadre de l’assurance-vie, c’est l’assureur qui est réellement propriétaire des titres, et des avantages associés (droit de vote, dividendes, etc). Tu es seulement détenteur d’une créance envers l’assureur.

Ensuite, les unités de compte sont chargées en frais. A date, le meilleur contrat présente un taux de 0,5% annuel pour frais de gestion d’unités de comptes, pour l’assureur. L’unité de compte elle-même peut présenter des frais d’entrée, des frais de gestion, cela concerne les trackers et les fonds. Année après année, les gains potentiels peuvent être grignotés par ces coûts.

De plus, l’assureur n’est pas tenu de proposer l’exhaustivité de ce qui existe en titres directs, en fonds, en trackers… il fait sa propre sélection, et il peut arriver que tu n’y trouves pas ton compte.

Enfin, lorsqu’il s’agit de vendre une unité de compte investie en Bourse, il n’y a pas de désinvestissement en temps réel. Il faut souvent attendre un jour, voire deux, et dans l’intervalle, tu n’as aucune assurance sur le montant final que tu vas récupérer.
En fonction de la politique de rémunération, il peut y avoir des frais de sortie (et oui!).

Le compte titre

C’est le support le plus basique et pourtant le moins connu. Le compte titre s’ouvre chez un courtier ou une banque. Il est composé :

  • d’un compte espèce, où tu vas déposer ton argent, piocher pour acheter, recevoir le fruit des tes ventes, tes dividendes
  • de ton portefeuille de titres acquis

Avec un compte titre, tu peux acheter n’importe quel titre coté en bourse, de toutes les bourses du monde, que ce soit une action, une obligation, un fond, un tracker… des produits plus complexes comme les warrants,… la seule limite étant celle de ton compte espèces !

Pour ouvrir un compte titre, il suffit d’être majeur. Tu peux ouvrir plusieurs compte-titre, dans divers établissements.
Tu es actionnaire et tes titres sont sur un compte titre ? Sache que tes dividendes ainsi que les plus-values que tu auras enregistrés seront imposés à la flat tax, ou à l’impôt sur le revenu si tu optes pour ce régime. Le 1er euro de gain est donc systématiquement imposé !
Pour ce qui est de la gestion, peu ou pas de frais de détention des titres. Les frais de courtage (ordre d’achat/vente) sont courants et classiques, on aura tout intérêt à viser les frais de courtage les plus bas.
Les fonds peuvent présenter des frais de gestion. Il y a donc moins de frais qu’en assurance-vie. 

Le Plan d’Epargne en Actions ou PEA

Avec un fonctionnement voisin au compte titre, le PEA a des particularités qui font son charme, mais aussi son lot de contraintes.
Tout d’abord, ce support est réservé au résident fiscal français. Si tu comptes t’expatrier, ouvre-en un avant de partir, assures-toi du traitement fiscal de cette épargne dans ton pays de destination.
Le PEA limite la possibilité d’achat aux seules bourses européennes. Par exemple, il est impossible d’acheter des actions Apple et de les loger sur le PEA, le compte titre seul le permettra.

On peut d’ailleurs cumuler compte titre et PEA, sans possibilité de transfert de l’un vers l’autre.

Différents avantages fiscaux s’appliquent selon l’âge du PEA, et le premier est l’exonération totale de taxation des plus values et des dividendes tant que ceux-ci restent dans le compte espèces ou sont réinvestis dans le PEA.
On voit tout de suite l’effet des intérêts composés, combiné avec cet avantage, peut amener à faire grossir patiemment la valorisation du portefeuille. On peut verser jusqu’à 150 000€, voire 225 000€ en combinant PEA et PEA-PME.
Les règles de gestion ont changé récemment, dans le bon sens. On peut désormais retirer de l’argent du PEA au bout de la cinquième année, sans que cela n’entraine sa clôture.
A partir de la cinquième année, pour tout retrait, seuls les prélèvements sociaux sont à payer sur les revenus et on peut continuer les versements.

Lequel choisir ?

J’ai un PEA chez un courtier en ligne et j’ai l’objectif clair de le remplir au plafond dans les prochaines années, avec mes versements volontaires, mes éventuelles ventes et les dividendes que je recevrai.
Via le PEA, j’ai investi dans un tracker qui me permet d’avoir virtuellement des titres
des bourses américaines, européennes, japonaises, tout en étant compatible avec le PEA. Pour le moment, je ne vois pas l’intérêt du compte titre dans mes investissements.

En outre, pour une de mes assurance-vie, j’ai souscrit à 2 fonds boursiers et thématiques qui me permettent de booster le contrat. J’ai bien conscience des coûts que cela engendre mais pour le moment, le jeu en vaut la chandelle 🙂

N’oublie pas que pour les avantages fiscaux du PEA et de l’assurance-vie, c’est la date d’ouverture qui compte… quitte à mettre que 100€ (sur le fond euro de l’assurance-vie, sur le compte espèce du PEA) et le laisser dormir, j’aurai pu le faire beaucoup plus tôt !

Et toi, que vas-tu choisir pour investir en Bourse ?

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