Quand la macro-économie rencontre la micro-économie… avec cet article, on part à la rencontre de la chaîne bancaire, du pourquoi des taux de crédits immobiliers bas et des livrets peu rémunérateurs, ainsi que la prochaine victime de cette politique économique : l’assurance-vie et son fameux fonds euros.
A l’origine
Il faut regarder du côté de la Banque Centrale Européenne (BCE) et de la Réserve Fédérale des Etats-Unis (FED), qui sont à la manoeuvre de la baisse des taux directeurs. Ces taux donnent le ton sur le prêt vers les banques (publiques / privées) ou entre elles. C’est un des outils à la disposition de ces régulateurs pour relancer l’économie et juguler l’inflation.
Qui dit inflation, peut dire baisse de la consommation (si le salaire ne suit pas), et par conséquent baisse de l’activité économique. En jouant sur les taux directeurs, l’espoir de la BCE et de la FED est de susciter la consommation plutôt que l’épargne.
En prêtant à bas coût, les banques doivent être à même de distribuer des crédits à bas coûts, aux ménages comme aux entreprises, pour qu’elles consomment.
En ce moment, pour prendre le cas de la France, les taux directeurs flirtent avec le zéro, les taux interbancaires sont négatifs ! Dans ces conditions, la marge d’une banque commerciale qui prête l’argent (qu’elle emprunte elle-même à la BCE via la Banque de France) lui permet de proposer des taux bas, très bas.
The winner takes it all
Pour les ménages, le grand gagnant à ce jeu, c’est l’immobilier : le seul actif accessible avec l’effet de levier du prêt bancaire, et parfois même sans apport. Cependant, dans un projet immobilier, le crédit seul ne fait pas tout : il faut compter avec la hausse des prix sur certaines zones.
Le risque d’une bulle sur les crédits immobiliers n’est pas loin : les banques doivent tout de même faire attention à qui elles prêtent, la marge reste insuffisante pour couvrir un potentiel taux de défaut important. La vanne des crédits est ouverte, mais pas à n’importe qui.
Le crédit est un réel produit d’appel et de fidélisation, de « verrouillage », que les banques doivent manier avec intelligence. Aussi les taux peuvent être attractifs, mais pas pour tout le monde.
Contrairement à ce qu’on pourrait croire, les renégociations ne sont pas si faciles à obtenir, l’opération peut être perdante pour la banque.
Les rachats sont aussi observés à la loupe avec cet environnement de taux faibles.
Le marché boursier profite aussi de la baisse des taux. Le président américain Trump pousse la FED à plus de baisse, dans l’esprit de favoriser un dollar faible et donc plus d’exportations. Qui dit taux faible, dit également dette plus légère.
Les épargnants sont les grands perdants de la politique actuelle, surtout si les taux d’intérêts sont en dessous de l’inflation. Ce qui est le cas des livrets réglementés type Livret A, LDDS, LEP.
Quand on sait que l’assurance-vie et son fond euros est le 2ème produit d’épargne préféré des Français, il faut regarder les performances du dit fond.
Le fond euro d’un assureur s’appuie le plus souvent sur des dettes d’état (obligations), parfois dynamisé avec des actions et de l’immobilier. Parfois, mais pas toujours.
Jusqu’à présent, la faveur du fonds euros était due à la garantie du capital, assortie d’une rémunération attractive.
Les « vieilles » obligations arrivées à maturation, seront remplacées par des plus récentes, donc moins rémunératrices. Aussi, les supertaux affichés ces dernières décennies et qui faisaient la réputation de l’assurance-vie, ne seront plus vrais. A la place,on peut deviner un taux flirtant avec l’inflation, un poil réhaussé en piochant dans les réserves faites pendant les années fastes.
Que faire ?
Pour s’enrichir, ou a minima préserver son capital, il faudra donc investir dans des actifs ! Et ils n’en manquent pas, avec leurs lots de risques : en unités de comptes d’assurance-vie, en immobilier (direct, pierre-papier, crowdfunding immobilier), en bourse, en capital-investissement. Utiliser les intérêts composés pour gagner sur le long terme.
Investir en toi, pour augmenter ton employabilité, ton attractivité et donc ton salaire.
Investir, plutôt qu’épargner outre mesure. Mais épargne quand même un fond de sécurité, on ne sait jamais.
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