Et la retraite ?

Engagés dans le rythme métro-boulot-dodo dès la fin des études, on a tendance à espérer la retraite pour reprendre le contrôle de son temps.

Pour financer ce temps de repos, sans travail, en France nous avons un système de solidarité qui s’appelle la retraite par répartition. Les cotisations retraite de la population active payent les retraites des aînés.

Avec les instabilités démographiques que la France a connu (les guerres, le baby-boom), avec un taux de natalité faible, l’allongement de la durée de vie, l’âge de prise de retraite, notre génération s’interroge de plus en plus sur la probité de pouvoir prendre sa retraite, de manière confortable.

Il y a quelques jours, j’ai cherché à savoir combien je pourrai toucher comme retraite, en fonction de mon âge de départ. J’ai pu simuler la progression / diminution des revenus et voir les résultats. Si toi aussi cette information t’intéresse, rendez-vous sur le site de l’Assurance Retraite.

Le plus optimum serait que j’attende d’avoir 64 ans. Certes, mais j’ai envie de profiter de la vie maintenant, et pas à la retraite. Qui sait ce que sera mon état de santé à 64 ans ? Est-ce que j’aurai la patience de travailler jusque là ? Est-ce que je pourrai travailler jusqu’à 64 ans ?

Le système de retraite par répartition semble à bout de souffle. Notre gouvernement le réforme très régulièrement et laisse des souvenirs impérissables (rappelle-toi de 2003). La prochaine révision est en cours de discussions, et partir à 62 ans va se compliquer. Aussi, personnellement, je travaille depuis plusieurs années sur la constitution de ma retraite de manière à ne pas dépendre complètement du système de répartition, ou de ce qui en subsistera d’ici quelques années.

Habituée à l’épargne, je m’étais fixée comme objectif de conserver une partie de mon salaire et de le placer en assurance-vie, sur un fonds euros pour garantir le capital.
Voilà mon calcul : si je mettais environ 400 euros par mois pendant 25 ans, j’arriverai à constituer une réserve de 120 000 euros, sans compter les intérêts composés et l’inflation.
Ensuite, à raison de 2000 euros par mois, je pourrai vivre sur cette somme pendant 5 ans…  En usant 500 euros par mois comme complément de retraite, ce serait 20 ans de complément.

Ca, c’était avant de souhaiter l’indépendance financière et que je démarre ce projet il y a quelques mois. Plutôt que de se contenter d’épargner, le changement majeur c’est de penser investissement pour obtenir de meilleurs rendements. L’argent appelle l’argent, en prenant en compte le facteur temps, on a des résultats intéressants et un capital qui grossit assurément.

Sur mon chemin, j’ai croisé des témoignages de personnes encore plus ambitieuses et qui ont atteint la retraite anticipée.

En route vers… la retraite anticipée ?

Partir à la retraite à 30, 35 ou 40 ans… certains l’ont fait ! C’est une question d’habitudes à instaurer au plus tôt dans la vie professionnelle. Dans cet article de Welcome to the jungle, un média destiné à la cible étudiante et jeune travailleur, on se rend compte que l’ascétisme et le sens de l’investissement sont essentiels pour y parvenir. Plus on commence tôt, mieux c’est !

Dans l’idéal, combien faut-il épargner et pendant combien de temps, afin de vivre des ses placements ? Un article du blog La Révolution Pastèque m’a éclairé sur la règle des 4%, c’est-à-dire vivre à l’année avec 4% de son épargne sans toucher au capital, les 4% étant piochés dans les intérêts.
Si j’établis mon seuil de dépenses à 2000 euros par mois, il me faudrait économiser 2000*12*25 = 600 000 euros ! J’en suis très loin… et ça donne du grain à moudre pour chercher de nouvelles solutions. Par exemple : travailler de nouvelles sources de revenu tout en n’augmentant pas les dépenses; réduire encore les dépenses; ou tout simplement revoir mes ambitions 😀

Qu’est-ce que tu feras avec tout ce temps libre ?

Lorsque j’évoque ce projet d’indépendance financière autour de moi, ça questionne. « Qu’est-ce que tu feras quand tu ne travailleras plus ? », « Moi, je m’ennuierai c’est sûr », c’est très orienté sur l’occupation du temps.
Dans mon optique, l’arrêt ne devrait pas être brutal. Je pourrai prendre la liberté de moins travailler, de me concentrer sur des activités que j’aime dans le travail et hors du travail sans réfléchir à la rémunération.
Sans oublier que le travail est facteur de socialisation, il y a d’autres moyens de créer et fructifier des liens dans des activités bénévoles telles que le mentorat, le don de son temps pour des actions ponctuelles, etc.
Réfléchir à cette question et y trouver des réponses satisfaisantes, c’est un obstacle en moins pour réussir. La nature humaine n’aime point l’incertitude. Se projeter, c’est la clé. 

Côté protection sociale, pour les résidents français, il est possible de continuer à être couvert grâce à la protection universelle maladie. Elle est accessible via cotisations.

Et toi, as-tu réfléchi à la retraite ? Que penses-tu de la retraite anticipée ? N’hésite pas à partager ton avis en commentaires !

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