Mon bilan financier 2023: exploit ou désarroi?

Depuis le bilan intermédiaire, beaucoup de choses se sont produites et sont venues égayer ou perturber mon chemin.
L’année 2024 a démarré depuis fooort longtemps, mais il n’est jamais trop tard pour faire une petite rétrospective et se créer de nouveaux horizons.
On y va ?

Attention : les performances passées ne préjugent pas des performances présentes et futures. Je ne fais pas de conseil ici, je ne suis pas conseillère en patrimoine. Je raconte sur ce blog mon retour d’expérience sans que cela soit une incitation à l’investissement sur des instruments financiers. J’en appelle à ton libre arbitre sur l’utilisation des informations que je te fournis sur le blog en général, et cet article en particulier.

Une année chahutée

Politique et économie n’ont pas été au beau fixe, les marchés financiers ont été largement impactés. L’immobilier a payé l’effet post-COVID de délaissement des bureaux, l’augmentation des taux, l’affolement des coûts énergétiques…

La crise politique en Ukraine a entraîné des pénuries de ressources (notamment des matières premières alimentaires), et l’inflation a suivi.

La hausse des taux directeurs pour tenter de contrôler l’inflation a amené les taux de crédits immobiliers à remonter spectaculairement en quelques mois, passant de moins de 1% à 3-4%.
Et comme si ça ne suffisait pas, le coût des matériaux, impacté par l’inflation, a fortement handicapé le marché de la construction, donc raréfaction de l’offre.
Mais aussi la difficulté d’accès au crédit, suite aux nouvelles règles édictées par le HCSF concernant le taux d’endettement permis, a freiné les éventuels locataires qui voulaient sauter le pas de l’achat.
Et pour couronner le tout, cette restriction de crédit a mis les acheteurs en position de force, et les vendeurs ne souhaitant pas brader leur bien se sont mis en position d’attente.
Un bel effet boule de neige.

L’été chaud des SCPI

Un autre phénomène est venu également marquer cette année 2023 : la décision de l’AMF de faire réviser les valeurs des SCPI en milieu d’année.
Pressentant un manque de réalisme sur la véritable valeur du patrimoine immobilier post-COVID (particulièrement pour les bureaux), elle a demandé à l’ensemble des sociétés de gestion de procéder à une expertise anticipée de leur portefeuille et de partager publiquement les nouvelles valeurs obtenues.
Les règles de valorisation sont très strictes. Le prix de la part doit se trouver entre +10% et -10% par rapport à la valeur de reconstitution. Le cas échéant, le prix de la part doit être impérativement revu pour rentrer à nouveau dans cette fourchette.
Du jour au lendemain, des SCPI ont affiché des moins-values jusqu’à -17%. Les acteurs institutionnels qui étaient investis (principalement les assureurs), ont voulu récupérer leur investissement et vu le volume, cela a bloqué le marché.
Des sociétés de gestion se sont retrouvées avec une baisse nette de collecte = impossibilité d’investir plus sur le patrimoine ou d’acheter de nouveaux biens.
J’ai fait une vidéo sur Instagram à ce sujet avec l’impact sur mes propres sélections.

Les marchés financiers et la résilience

Côté marchés financiers, étrangement ils ont globalement été résilients.
En 2023, les paiements de dividendes dans le monde ont atteint un chiffre record de 1 660 milliards de dollars (soit environ 1 516 milliards d’euros), ce qui représente une augmentation de 5 % par rapport à l’année précédente. Cette croissance a été soutenue notamment par les banques, qui ont contribué à la moitié de cette hausse .
En France, les grandes entreprises ont également versé des dividendes à un niveau record, avec plus de 68,7 milliards d’euros distribués par les 40 entreprises françaises recensées, soit une hausse de 8,7 % par rapport à l’année précédente. Les entreprises du CAC 40 ont généré environ 145 milliards d’euros de bénéfice net en 2023, et 97 % d’entre elles ont augmenté ou maintenu leurs dividendes.
2023 a été aussi l’année où Amundi a appliqué pleinement l’organisation de son portefeuille de fonds, suite au rachat de son concurrent Lyxor. Loin d’un simple changement de nom et la disparition progressive de la marque Lyxor, cette revue a amené son lot de changement peu commode, notamment sur les ETF.

Tenir bon

Avec un contexte immobilier compliqué, des taux en hausse (et leurs conséquences) et un univers boursier étonnament performant, j’ai maintenu mes objectifs jusqu’au bout et tenté de les atteindre au mieux.
Ça donnait ceci :

  • Générer un montant de revenus de placement (plus values latentes et revenus encaissés) égal à 7200€ annuels (soit 600€ par mois), porté par les actions et la pierre-papier
    Avec un objectif global de 4% minimum de rendement des dividendes et/ou SCPI (mise à jour de juillet 2023)
  • Réserver 20% de mon budget pour satisfaire mes envies
  • Générer 1000€ de revenus bruts avec l’accompagnement finances personnelles.
  • Réussir la certification AMF

Mes investissements financiers en 2023

J’investissais en bourse via plusieurs enveloppes : le PEA, le PER, l’assurance-vie et l’épargne salariale.

Sur le PEA, outre l’achat régulier de nouvelles parts pour renforcer les lignes existantes, j’ai eu 2 évènements marquants.
J’ai commencé une nouvelle ligne, dont j’ai pu inscrire les titres au nominatif administré. La société dont je détiens des parts me connait, mais je garde les titres sur mon compte PEA chez Fortuneo.
L’avantage de cette inscription est l’obtention d’avantages de « fidélité » : actions bonus, supplément de versement de dividendes… La vente est toujours possible mais compliquée, et les avantages les plus intéressants viennent au dela d’une certaine durée.

Autre point, la seule ligne investie de manière indirecte dans l’immobilier (matériaux de construction) a globalement souffert de l’état du marché. J’ai été patiente avec ce titre, en vendant une partie pour couper les pertes et arbitrer vers d’autres lignes plus porteuses.

Côté assurance-vie, ayant au départ 5 lignes de fonds, j’ai décidé d’arbitrer totalement la ligne d’un fonds que je détenais depuis 2018, beaucoup moins performant et cher en frais. Cela s’est fait progressivement dans le premier semestre.
En parallèle, tout au long de l’année, j’ai eu des versements programmés sur le fonds euro boosté, combiné à 4 fonds (3 thématiques et 1 indiciel distribuant).

Côté immobilier locatif en pierre-papier via une assurance-vie dédiée, j’étais investie sur 2 SCI et 5 SCPI. J’ai réalisé un bel arbitrage de mon livret A vers cette assurance-vie pour renforcer les lignes existantes et investir dans une 6ème SCPI, dédiée bureaux.
Les SCI ayant été fortement impactées par la tourmente de SCPI, j’ai également décidé de les arbitrer directement vers les SCPI. J’ai aussi liquidé 2 des SCPI les moins performantes pour réinvestir.

Pour le Plan Epargne Retraite, les piètres performances de la gestion profilée à horizon, suivies d’un arbitrage vers des fonds « chers » et relativement neufs (pas d’historique), ont fini de me convaincre de reprendre la main. J’ai donc progressivement arbitré les lignes existantes vers la partie gestion libre, composée d’un ETF capitalisant (moins cher en frais que les fonds proposés par le gestionnaire), d’un fonds de private equity, et de 2 SCI.
Cette stratégie a porté ses fruits en faisant repasser le compte en positif début 2024.

Pour ce qui est de l’épargne réglementée, après avoir gagné en expérience et compris le support, et au vu du rendement brut et bloqué de 1%, j’ai fermé le Plan Epargne Logement au bout d’un an.

Concernant le financement participatif, j’ai souscrit de nouvelles parts dans la campagne de souscription d’une des seules sociétés bénéficiaires de mon portefeuille, une foncière solidaire. La somme versée a généré une réduction d’impôt sur les revenus.

Côté crypto, l’action principale a été d’acter la fermeture de mon compte Coinbase. J’ai cherché un moyen simple pour transvaser mes cryptos entre les 2 comptes.
Au début, j’ai testé l’envoi entre les 2 adresses et j’ai trouvé les coûts de transfert prohibitifs. Finalement j’ai préféré sortir en euros progressivement et réinvestir gratuitement sur Bitpanda.
En outre j’ai pu investir 1000€ supplémentaires, issus des dividendes de mon entreprise. Pas d’exotisme particulier, je suis partie sur du bitcoin et de l’ethereum.

Le bilan financier côté perso en chiffres

Sans donner le chiffre précis, l’objectif de 7200€ de revenus annuels a été atteint !
Ci-après la répartition des rendements obtenus.
Pour être précise et transparente, je comptabilise les plus-values latentes aussi bien que les revenus réellement encaissés dans cet objectif.
Les résultats présentés sont net de frais (gestion, prélèvement sociaux) et prennent en compte la performance (plus ou moins-value).

 Rendement 2023 (€)
Liquidités5,00 % de contribution au résultat
Long Terme Sans Risque7,92 % de contribution au résultat
Support Actions88,38% de contribution au résultat
Support Obligations0 % de contribution au résultat
Support Immobilier-1.49  % de contribution au résultat
Affiliation0.19 % de contribution au résultat

Sans conteste, et de manière logique avec l’environnement de 2023, les actions ont représenté la quasi-totalité du rendement 2023. Les arbitrages faits sur les différentes enveloppes pour payer moins de frais et avoir plus de performance semblent payer !

Fin 2023, la poche actions représentait 40.7% de mon patrimoine financier (contre 37% en 2022) et a fait 46 points de performance de plus.
Dans cette poche actions, j’inclue :

  • les titres vifs et ETF/trackers détenus dans le PEA (+13,25% de performance, en comptant les dividendes)
  • les fonds détenus dans l’assurance-vie (+15,24% de performance)
  • les fonds détenus dans le PEE (+14,43% de performance)
  • les fonds détenus dans le PER (+2.60% de performance)

Je ne peux pas finir cette partie financière sans parler des crypto-actifs.
A fin 2023

  • mon 1er portefeuille avoisine les 370€ (pour 175€ convertis + 8€ offerts), dont 260€ sur le compte espèces suite à des ventes.
  • mon 2ème portefeuille est à 2250€ pour 1711€ investis.

Le bilan financier côté professionnel

Au niveau financier, j’ai également bouclé mon 3ème bilan comptable. Un pas de plus pour prétendre à l’emprunt immobilier en tant qu’indépendante.

En attendant, j’ai réalisé diverses opérations depuis ma trésorerie :

  • Achat de SCPI en Usufruit (en passant par mon conseiller en gestion de patrimoine) en vue de premiers revenus à partir de 2024
  • Ouverture d’un Contrat de Capitalisation (en passant par mon conseiller en gestion de patrimoine)
  • Placement en compte à terme de l’équivalent d’un an de charges (salaires + charges d’exploitation), en vue de premiers intérêts en 2024

Je n’ai jamais parlé de ces supports ici. J’avais fait un IGLive sur le démembrement, j’en ferai un article prochainement.

Le bilan sur les autres domaines

Mon activité d’indépendante a été bien remplie en 2023. Suite à ma pause, j’ai retrouvé une nouvelle mission qui a duré 13 mois. Elle s’est arrêtée pour des raisons budgétaires et j’ai été prise de court par cet évènement.
Heureusement, la trésorerie était là pour accompagner les prochains moins sans rentrée.

L‘accompagnement en finances personnelles était un de mes objectifs de 2023 : faire 1000€ de chiffre d’affaires. Un lancement en catimini puisque, par exemple, je n’ai toujours pas fait d’article dédié ici ou de page de vente. J’en ai parlé essentiellement sur Instagram.
J’ai pu accompagner 2 personnes à révolutionner leur rapport avec leur argent. Des nombreux appels découverte mais aussi des coaching offerts.
Les 1000€ je ne les ai pas atteint ! Ca va venir 🙂
J’itère à chaque fois sur l’affinage de mon offre et cette année, je compte investir un peu plus sur la communication et la visibilité de celle-ci. En attendant, si tu en as envie, prenons rendez-vous, le 1er échange est gratuit.

Pour me sentir plus à l’aise dans cette nouvelle activité, j’avais prévu de travailler la certification AMF. Cet objectif a été atteint et c’est une de mes belles réussites de 2023.

De plus, pour continuer à me développer, j’ai réalisé et réussi une nouvelle certification.
Par ailleurs, je devais trouver une formation de coaching avancé. La recherche a été dense et s’est terminée en 2024, j’en dirai plus prochainement.

Enfin, j’ai un peu plus investi dans mes « envies ». Reprise du sport, et consultation de spécialistes pour travailler la tête et le corps, des investissements qui ont fait la différence en 2023. Un objectif également atteint ici !

En résumé

4 objectifs atteints sur 5, 1 partiellement atteint, je suis très contente. J’ai fait mieux que 2022, sans y perdre trop de plumes !

Quels nouveaux horizons pour 2024 ? Toujours plus loin, toujours plus haut !

Voilà, j’espère que cet article t’a plu. Retrouve-moi sur Facebook et Instagram pour d’autres contenus.


Photo de tyler hendy sur Pexels